Dans le cadre du Mois du genre,
l’axe 2 – Changement social : genre, discriminations et inégalités, de la Structure Fédérative de Recherche (SFR) Confluences (Université d'Angers)
reçoit la philosophe Hourya Bentouhami (Université Toulouse Jean Jaurès), la sociologue et militante des droits des femmes au Maroc, Sana Benbelli et la sociologue Fatima Ait Ben Lmadani (en visio depuis Rabat).
 

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« Je voudrais une doctrine d’objectivité encorporée qui accueille les projets féministes paradoxaux et critiques sur la science, objectivité féministe signifiant alors tout simplement “savoirs situés”. » Ainsi Donna Haraway, biologiste et féministe, définit-elle en 1988 la nouvelle épistémologie qu’elle appelle de ses vœux. Celle-ci s’oppose à l’idée qu’il existe une objectivité scientifique abstraite. La connaissance située suppose de s’interroger sur la position sociale de la personne qui produit la connaissance, sur les limites de sa vision, sur les relations de pouvoir dans lesquelles elle s’inscrit. La mise en doute et la critique de l’objectivité scientifique concernent à la fois les méthodes adoptées, les objets étudiés, les lieux où se développent la science et les critères de validité scientifique.

Pour éclairer ces questions, la géographe Chadia Arab, chercheuse au CNRS (unité ESO) et spécialiste des migrations internationales, dialoguera avec trois universitaires, la philosophe et militante antiracisme Hourya Bentouhami (Université Toulouse Jean Jaurès), la sociologue et militante des droits des femmes au Maroc, Sana Benbelli, qui œuvre sur des terrains sensibles liés au genre dans le monde de la nuit, notamment les serveuses dans les cafés et dans le commerce informelle des migrantes d’Afrique subsaharienne au Maroc, et la sociologue Fatima Ait Ben Lmadani, en visio depuis l’Université de Rabat, qui travaille sur les questions de genre, les migrations et l’intersectionnalité.

En savoir plus sur le concept de « savoirs situés »

Mis à jour le 06 mars 2025.